La Kinésithérapie et l'arthrose de la main

Physiotherapy exercises

1. Pourquoi la kinésithérapie est utile

L’arthrose de la main, et plus particulièrement la rhizarthrose (base du pouce), entraîne douleur, raideur et perte de force et de fonction. La kinésithérapie a pour objectifs :

  • Soulager la douleur par des techniques manuelles, de la mobilisation douce et des méthodes physiques (chaleur, pysiothérapie…).

  • Préserver ou améliorer la mobilité articulaire, afin de maintenir les gestes du quotidien.

  • Renforcer les muscles stabilisateurs pour protéger les articulations et éviter les compensations néfastes.

  • Apprendre des gestes protecteurs et adapter l’environnement pour limiter les contraintes mécaniques.

En intervenant tôt, le kinésithérapeute peut ralentir la perte fonctionnelle, réduire l’inflammation et améliorer la qualité de vie.

2. Pourquoi consulter un kinésithérapeute spécialiste de la main

La main est une structure complexe avec plus de 20 articulations, un réseau tendineux dense et une mécanique fine. Un kinésithérapeute formé spécifiquement à la rééducation de la main possède :

  • Une connaissance approfondie de l’anatomie et de la biomécanique de la main et du poignet.

  • La maîtrise de techniques spécifiques comme le recentrage trapézo-métacarpien, l’ouverture de la commissure, ou le renforcement ciblé de l’opposant et du 1er interosseux dorsal.

  • L’expertise pour choisir et ajuster une orthèse sur mesure en fonction du stade d’arthrose et de l’activité du patient.

Une expérience dans l’accompagnement des patients opérés (trapézectomie, ligamentoplastie, prothèse…)

3. Quelle formation a suivi un kiné spécialiste de la main

Après le diplôme d’État en kinésithérapie (5 ans d’études), le kinésithérapeute peut suivre :

  • Un Diplôme Universitaire (DU) ou Interuniversitaire (DIU) de rééducation de la main et du membre supérieur.

  • Des formations spécialisées validées par le Conseil de l'Ordre des Kinésithérapeutes.

  • Des stages pratiques dans des centres de chirurgie de la main, en lien direct avec des chirurgiens spécialisés.

Ces formations permettent une maîtrise fine des protocoles pré et post-opératoires, et des techniques de rééducation adaptées aux pathologies spécifiques de la main.

4. L’importance de la collaboration chirurgien – kinésithérapeute de la main

Dans le cas d’une prothèse trapézo-métacarpienne ou interphalangienne proximale (IPP), la réussite ne dépend pas uniquement de la chirurgie.

  • En pré-opératoire, le kinésithérapeute prépare la main : il entretient la mobilité, réduit l’inflammation et optimise l’état musculaire pour faciliter la récupération.

  • En post-opératoire, il suit un protocole validé avec le chirurgien : mobilisation progressive, renforcement, travail fonctionnel et conseils d’adaptation.

  • La communication régulière entre le chirurgien et le kiné permet d’ajuster le rythme et l’intensité des exercices selon l’évolution, de détecter précocement toute complication (raideur, œdème persistant, douleur anormale), et d’optimiser le résultat fonctionnel.

En résumé : La main opérée ou arthrosique bénéficie pleinement d’une prise en charge coordonnée chirurgien-kiné spécialisé, garantissant à la fois la sécurité, la récupération et la durabilité du résultat.


 

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